Thème : « L'humilité, le secret de la grandeur »

Vous trouverez ci-dessous un focus sur le développement d'une prédication traitant du thème :

Textes : Job 22 : 24 - 30 / Mathieu 18 : 1 - 7

A) COMPREHENSION DU THEME

• L'humilité : c'est le sentiment de notre politesse, de notre faiblesse, qui nous pousse à ravaler toute espèce de hauteur ou d'orgueil ; la modestie, l'abaissement volontaire. C'est l'antonyme de l'arrogance (Philippiens 2 : 3).
• Être humble : signifie être conscient de nos faiblesses et être prompt à reconnaître le mérite de Dieu et des autres dans ce que nous accomplissons (Jean 3 : 27 ; Jean 5 : 19 ; Jean 14 : 10 ; Jacques 4 : 6).
• Le secret : c'est ce que l'on ne doit dire à personne ; ce qui doit rester caché, la discrétion, le moyen particulier en vue d'un résultat, le secret de la réussite.
• La grandeur : c'est l'importance, la dignité, la noblesse morale, l'élévation, le caractère de ce qui est grand dans les diverses dimensions ; tout ce à quoi on peut affecter une valeur.

Le thème nous révèle que l'humilité est l'une des vertus qui vous élèvent dans une société et vous rapprochent de Dieu.

B) OBSERVATION DES TEXTES

      Dans le premier texte Job 22 : 24 - 30, Eliphaz conseille que la sagesse s'apprend par l'observation et le vécu et que la valeur d'un conseil est garantie par l'expérience personnelle. Le passage est le troisième et dernier discours d'Eliphaz à Job. Il conclut son discours en l'assurant qu'il connaît la paix et la restauration, une fois qu'il aura reconnu son péché et se sera repenti. Eliphaz demande aussi à Job de renier la richesse qui est synonyme de l'idolâtrie pour être accepté de Dieu et être exaucé (Job 31 : 24 - 28).

Dans Mathieu 18 : 1 - 7, les disciples discutent de la grandeur. Au lieu de chercher où et comment servir, ils se demandent comment obtenir des positions qui leur offrent des avantages.

A cette question, Jésus se sert d'un enfant pour amener les disciples à prendre conscience de leur égoïsme.

C) INTERPRETATION

      Job était un homme intègre et droit. Il craignait Dieu et se détournait du mal. C'est un homme riche. Il a été mis à l'épreuve. Il a perdu tous ses biens, ses enfants et sa santé. Il ne comprend pas pourquoi il doit tellement souffrir. Les amis de Job pensent à tort que la souffrance est forcément le résultat du péché. Submergé par la souffrance, Job ne trouve aucun réconfort auprès de ses amis. Chacun d'eux défend une manière courante d'expliquer la souffrance, et Dieu démontre qu'aucun d'eux n'apporte une réponse satisfaisante (Job 5 : 8).

      Dans le premier texte JOB 22 : 24 - 30 c'est le cas d'Eliphaz : il résume très bien en quoi consiste la répentance et a tout à fait raison lorsqu'il affirme que nous devons demander pardon au Seigneur pour nos péchés, mais sa déclaration ne s'applique pas à Job, puisqu'il a déjà sollicité le pardon et a toujours entretenu une relation étroite avec Dieu (Job 7 : 20 - 21 ; Job 9 : 20 ; Job 13 : 23). Job cesse de parler à Eliphaz et s'adresse directement à Dieu. Job 7 : 20 - 21. En appelant Dieu « gardien des hommes », Job le présente comme un ennemi qui l'observait sans aucune compassion patauger dans la misère la plus profonde. Nous savons que Dieu surveille tout ce qui nous arrive mais n'oublions jamais qu'il nous regarde avec les yeux de la compassion et pas comme un observateur critique. Son regard est un regard d'amour.

      Job 9 : 20 : La prolongation de ses souffrances pousse Job à l'impatience. Bien que restant fidèle à Dieu, il prononce des paroles qu'il regrettera plus tard. Lorsque la maladie et la souffrance dure, les hommes ont tendance à douter, à désespérer ou à s'impatienter. Ce qu'il leur faut alors c'est quelqu'un qui soit à leur écoute pour les aider à extérioriser leurs sentiments et leurs frustrations. Notre patience vis-à-vis de leur impatience peut être d'un grand secours.

Application :

• Une présence attentive et pleine de compassion dans les périodes de souffrance ou de perte est le signe d'une véritable humilité.
• Il est important de connaître Dieu que de connaître toutes les réponses à nos questions.
• La souffrance n'est pas toujours une sanction.
• En attendant, nous devons toujours être prêts à affronter l'épreuve.
• Nous devons rester fermes dans notre foi et notre engagement pour Dieu.
• Ne laisssons rien de ce qui nous arrive troubler notre relation avec le Seigneur.
• Soyons humbles et accrochons-nous donc fermement à lui.

      Dans le second texte, MATHIEU 18 : 1 - 7 : Jésus se sert d'un enfant pour amener les disciples à prendre conscience de leur égoïsme. Nous ne devons pas être comme de disciples qui se disputent à propos de choses insignifiantes, mais semblables à des enfants, c'est-à-dire animés d'un état d'esprit humble et sincère. Comment pouvons-nous ressembler davantage à des enfants ? (Mathieu 18 : 1 - 4).

     Les disciples sont si préoccupés par l'organisation du royaume terrestre de Jésus qu'ils en perdent la perspective divine. Au lieu de chercher où et comment servir, ils se demandent comment obtenir des positions qui leur offrent des avantages. Il nous est facile de perdre la perspective de l'éternité et de nous préoccuper de notre position dans la société. Il nous est plus difficile, alors même que c'est plus sain, de nous identifier aux enfants, des êtres faibles et dépendants, dépourvus de titre et d'influence. Par nature, les enfants sont confiants. Puisqu'ils font confiance aux adultes, ils sont faciles à conduire à la foi en Christ. Dieu tient les parents et les autres adultes pour responsables de l'influence qu'ils exercent sur les petits. Jésus avertit que tous ceux qui détourneront les enfants de la foi en lui seront sévèrement punis (Mathieu 18 : 6).

     En qualité de responsables, montrons aux jeunes et aux nouveaux croyants, comment s'éloigner de ce qui pourrait les faire chuter dans leur foi et les entraîner dans le péché. L'éducation et la protection spirituelles des jeunes sont à prendre très au sérieux (Mathieu 18 : 7).

Application :

• Soyons attentifs à éliminer de notre vie ce qui nous entraîne dans le péché.
• Nous devons être humbles parce que nous sommes des créatures sans prétention (Genèse 18 : 27) qui, en dehors de Christ, se trouvent sous l'emprise du péché (Luc 18 : 9 - 14).
• Dieu demeure avec ceux qui marchent humblement (Esaïe 57 : 15 ; Michée 6 : 8)
• Les enfants les plus zélés servent le Seigneur en toute humilité (Actes 20 : 19)
• Dieu fait grâce aux humbles (Proverbes 3 : 37 ; Jacques 4 : 6 ; Luc 14 : 11) 
• Les bénédictions attachées à l'humilité :
  • La joie du coeur : Psaumes 34 : 2 - 7 ;
  • Paix intérieure : Psaumes 131 : 1 - 2 ;
  • Donne la richesse, la gloire, la vie : Proverbes 15 : 33 ; Proverbes 18 : 12 ; Proverbes 22 : 4.

Illustration :

• Jacob : Genèse 32 : 10 ;
• Saül : 1 Samuel 9 : 21 ;
• David :  2 Samuel 7 : 18 ;
• Salomon : 1 Rois 3 : 7 ;
• Jean-Baptiste : Mathieu 3 : 14 ;
• La Cananéenne : Mathieu 15 : 27 ;
• Paul : 1 Timothée 1 : 15 ;
• Jésus : Zacharie 9 : 9 / Mathieu 11 : 29 / Philippiens 2 : 5.

Source : Guide du Prédicateur Edition 2020

Création de la page : 3 mars 2023

Dernière mise à jour : 7 mars 2023